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      SOPHIE KELLER

      Plusieurs romans dans une vie

      L’écriture est sans doute le fil conducteur de ma vie, même si je n’ai pas l’impression d’y consacrer beaucoup de temps et même si je n’aime pas tant que ça écrire car cela demande des efforts et que l’écriture nous met face à une impuissance supplémentaire, celle de se dérober sous nos yeux.

      Pourtant, elle a structuré ma vie, et l’inverse est aussi vraie, ma vie a structuré mon écriture.

      Je n’ai pas eu le choix, il y a eu des passages imposés, où le roman a permis de clôturer un chapitre de vie et d’en ouvrir un autre, sans vraiment avoir conscience que c’était cela qui se jouait, le roman comme témoin incarné de ce qui se jouait.

      Des romans qui sont restés cachés parce qu’il y avait la peur de la confrontation du monde éditorial, alors qu’à l’époque il m’arrivait de me rêver écrivaine, je préférais en garder l’idée plutôt que de me risquer à entendre que je n’avais pas les moyens de mon ambition.

      J’ai écris un premier roman peu avant mes 30 ans, « une femme idéale ». Une période de vie très confuse où je cherchais mon identité de femme. C’est l’histoire de deux femmes, autour d’un homme et d’un ultimatum qui à elles deux forment la femme idéale. Les histoires croisées d’une parisienne amoureuse qui se trouve en se risquant à perdre son amant, et d’une femme qui redécouvre l’amour en découvrant que son mari la trompe.

      Dix ans après, j’écris un deuxième roman, « un été blanc », c’est une rencontre de trois femmes qui vivent chacune un deuil et qui se retrouvent le temps d’un été à l’Ile du Levant, c’est un récit autour d’Eros et de Thanatos dans le cadre enchanteur d’une île naturiste, la mort oubliée par les sens retrouvés. A l’époque, j’ai tout de même fait une timide tentative de publication, dont l’un des retours m’avait interpelé : cela manque d’incarnation. Je n’ai pas compris sur le moment, et puis je suis tombée enceinte le jour où j’avais mis le point final à ce roman, la naissance de ma fille allait l’emporter dans les tourbillons de la vie. J’ai alors 40 ans.

      De dix ans en dix ans, voilà mes 50 ans. Cette dernière décennie aura été marquée par l’astrologie, une fenêtre qui s’est ouvert vers les étoiles, qui sans doute aussi m’a ramenée sur terre comme jamais, et dont le lien entre le ciel et la terre ont encore été les mots, animés d’une fibre poétique. Et chose amusante, j’ai publié un livre : « le ciel t’aidera », sur ma vision et mon approche de l’astrologie.

      Pourtant, il en manque un, le plus important, celui qui a le plus de mal à sortir, le plus intime, le plus inavouable, le plus impérieux. Celui du récit du passage impossible, entre la mort de mon père et la mort de ma mère, comme si ce roman autobiographique allait me redonner naissance, et pour cela je dois encore le mettre au monde. On ne pourra pas me reprocher cette fois-ci que cela manque de vécu…

      C’est un processus long et compliqué, qui passe par de longues phases de désertion car quelque chose d’autre se joue, que l’écriture viendrait tout gâcher par envie d’en finir. Ces grandes plages de solitude, où il n’y a pas l’ombre d’une inspiration, viennent en fait creuser le chemin d’où elle vient, il n’est pas question de raconter pour raconter, il est question d’être au plus proche de ma vérité qui est bien plus précieuse que son expression.

      Et puis, il y a ce sentiment de n’être pas allé au bout de mes aventures précédentes, que tant que je n’aurai pas repêché toutes les histoires qui me composent, ce sera compliqué d’aller au bout de celle-ci.

      Renaître à soi-même cela pourrait être ça, redonner corps à ces rêves oubliés, rerouter les trajectoires déviées, retrouver une unité aux fragments dispersés, recomposer la texture extraite de sa chair.

      Rassembler les différents chapitres qui font le roman de sa vie.

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